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Il n'y a aucun produit dans votre panier Vous rêvez de cultiver vos propres légumes mais vous avez tiré un trait sur cette idée parce que vous habitez au 7ème étage d’un immeuble ? Avez-vous au moins déjà entendu parler de potager urbain ? Vous allez voir que, même en plein centre ville, rien n’est impossible !
Qu’est-ce qu’un potager urbain ?
Un potager urbain est simplement, comme son nom l’indique, un potager, c’est-à-dire un lieu, un espace où l’on fait pousser des légumes, des fruits, ou d’autres plantes comestibles comme des fleurs ou herbes aromatiques, mais en ville, dans des endroits peu végétalisés. On parle précisément de « potager urbain » car quand on pense à la culture de légumes, ou au jardinage de manière générale, on a tendance à imaginer une maison à la campagne, avec un grand jardin, du moins assez spacieux pour pouvoir en réserver une partie à des cultures diverses. Or, tout cela n’est pas forcément nécessaire pour jardiner, et même sans maison, sans campagne et sans jardin, c’est possible. Mais cela n’est bien sûr pas nouveau. Avant de devenir en quelque sorte un phénomène de mode, le jardinage était une nécessité, et les ouvriers du XIXème siècle avaient déjà leurs potagers urbains.
Mini potager perso, ou grand jardin partagé ?
Il existe des dizaines de manières de procéder pour créer un jardin ou potager urbain. Nous pouvons les classer en deux catégories selon qu’ils sont individuels ou collectifs.
Le potager urbain individuel
Vous pouvez résider en ville et même en centre ville et disposer tout de même d’une maison et d’un jardinet, voire même d’un vrai jardin. Dans ce cas là, votre potager urbain est similaire à un potager classique, que vous ayez choisi de cultiver seulement cinq pieds de tomates ou d’acheter une serre abri légumes pour y planter toute une variété de légumes et de plantes aromatiques. Cependant, de plus en plus de particuliers vivant en appartement se lancent dans le jardinage et c’est là notamment que la notion de potager urbain prend tout son sens. Il est en effet plus compliqué de cultiver sur une terrasse ou un balcon que directement dans la terre. De plus, on manque souvent de place, il faut donc user de techniques pour pouvoir optimiser les espaces à disposition. Le potager urbain fait la part belle à la culture en pot et en jardinière, ou encore dans des bacs en bois de plus ou moins grande taille.
Le jardin partagé
Le jardin partagé, aussi appelé jardin participatif, est un lieu destiné à la culture le plus souvent de variétés comestibles pour lequel plusieurs personnes participent. Ces personnes peuvent être des habitants d’un même immeuble, d’un même quartier, voire d’une même ville. Si en hyper centre-ville, les coins de nature et de verdure se font rares, il peut parfois se trouver un morceau de terrain inutilisé, qu’il appartienne à la commune ou à un particulier. C’est l’occasion d’y créer un lieu convivial et profitable pour tous. Les jardins urbains partagés peuvent aussi se mettre en place sur les toits des immeubles. L’entretien est assuré par les divers participants en fonction de leurs possibilités, à tour de rôle ou en groupes, et chacun est libre de se servir dans les récoltes. Les avantages de ce système sont qu’il permet à des personnes de pouvoir disposer de légumes frais et du loisir de jardiner, alors qu’elles n’ont pas la place nécessaire chez elles, mais pas que. Le fait d’être un jardin partagé implique d’autres avantages :
- le lieu de culture est aussi un espace de rencontre, de discussion, on n’y partage pas que le jardinage mais également des conseils, des moments chaleureux, voire pourquoi pas des repas de voisinage ;
- l’espace de culture peut donner lieu à des évènements, tels que des ateliers d’éducation, pour les enfants ou les plus grands, sur le thème écologique ou agricole, la vie des insectes…
Le jardin partagé peut aussi l’être par des usagers d’une même structure collective, pas forcément en ville, comme une école ou un EHPAD.
En mode collectif ou individuel, le potager urbain permet de s’approvisionner en légumes de manière plus ou moins importante, ce qui répond à des problématiques diverses :
- économique : les légumes sont moins chers récoltés dans son potager que achetés au supermarché, et ils sont disponibles indépendamment des pénuries au niveau global ;
- sanitaire : les usagers savent dans quelles conditions les légumes ont été produits, quels types de traitements (chimiques ou naturels) ils ont reçu le cas échéant ;
- écologique : l’empreinte carbone est réduite puisqu’ils sont cultivés sur place, alors même qu’il est parfois difficile de trouver un maraîcher, encore plus en agriculture bio, au niveau local…
Où et comment créer son potager urbain ?
Il est possible de cultiver son potager urbain dans un jardin, un jardinet, sur un balcon, une terrasse, un toit, dans une cour d’immeuble, ou même à l’intérieur de son appartement derrière la baie vitrée, à partir du moment où le lieu est exposé à la lumière du soleil et possède un point d’eau à proximité pour pouvoir y effectuer l’arrosage des plantations. Bien sûr s’il n’y a pas d’eau sur place il sera toujours possible d’en amener, mais cela risque de devenir une vraie corvée si vous devez faire cela quotidiennement, il ne faudrait pas que cela vous décourage. Le plus difficile pour un potager urbain est de disposer d’assez d’espace, car c’est ce qu’il manque en ville. Tout le monde ne pourra évidemment pas installer une serre de jardin chez lui, mais ce n’est heureusement pas obligatoire. C’est pourquoi la culture va se faire la plupart du temps à la verticale : on fera monter sur des tuteurs les cultures qui le peuvent plutôt que de les laisser courir au sol, et on pourra utiliser des structures en escaliers, des étagères ou des échelles pour exploiter la hauteur disponible. L’autre particularité lorsqu’on cultive en étages ou sur un sol bétonné, c’est qu’il faut apporter du substrat, car il n’y a pas de contact avec la terre. Il faudra utiliser des pots, ou dans tous les cas des contenants, qu’ils soient en bois, en plastique ou en métal, grands, petits, ronds, carrés, en spirale, individuels ou groupés…
Quels sont les outils indispensables pour un potager urbain ?
Pour un potager urbain il vous faudra le matériel nécessaire à n’importe quel potager, comme les râteaux, les pelles, les arrosoirs, les gants… Ces outils existent en version miniature pour un encombrement minimal : par exemple, au lieu d’acheter son râteau avec un manche de deux mètres, un râteau à main à tout petit manche peut largement suffire, et tous vos accessoires peuvent ainsi entrer dans une boîte sur votre balcon. Vous pourrez même vous procurer à prix raisonnable un kit complet avec tous les petits accessoires de base.
Mais bien sûr, si votre potager est « hors sol », il faudra en plus de ce matériel de base, vous équiper en pots, que vous ayez fait le choix d’une jardinière sur pied ou d’un carré potager, et vous procurer une certaine quantité de substrat (sacs de terreau, terre de jardin…).
Comment choisir les bonnes plantes pour son potager urbain ?
Les plantes, dans la mesure où vous respectez le calendrier des semis ou des plantations et que vous leur fournissez les conditions nécessaires à leur croissance, ne se soucient pas de savoir si elles poussent en campagne ou en ville. Un sol adapté, du soleil, assez d’eau, des insectes pollinisateurs, cela suffit à la plupart d’entre elles. Ce qui peut vous limiter est encore et toujours la place. Il y a certaines variétés qui seront plus rentables sur une petite surface que d’autres, certaines qui supporteront mieux la culture en pots que d’autres, certaines qui pousseront plus rapidement, vous permettant d’enchaîner avec une autre plantation par la suite… Les herbes aromatiques sont un choix idéal, elles peuvent même être cultivées sur un rebord de fenêtre ou dans la cuisine. Sinon, les radis, les salades, les tomates cerises ou non, les concombres, les poivrons, ou encore les haricots ou les fraises sont des bonnes options. En revanche, éliminez si possible de votre liste les plantes rampantes et envahissantes, comme les courges ou les choux, pour une raison évidente.
Si votre potager urbain est un grand terrain partagé, ces restrictions ne s’appliquent pas et vous pouvez laisser libre cours à vos idées de culture, en accord bien sûr avec les autres usagers du lieu !
Le fait de résider en ville n’est pas nécessairement un frein à la création d’un potager. Seul ou à plusieurs, sur votre balcon ou dans la cour de l’immeuble, nombreuses sont les variétés qui pousseront aussi bien qu’à la campagne, pour votre plus grand plaisir !
