Sans arrosage, pas de plantes, ni de légumes, ni de fruits, du moins pour la plupart des variétés. C’est LE point à ne pas négliger au jardin. Vous connaissez l’arrosage par aspersion, l’arrosage goutte-à-goutte, mais savez-vous ce qu’est l’arrosage par capillarité ? Non ? Pas de panique, on vous dit tout. 

Arrosage par capillarité : définition

Le phénomène de capillarité est le principe physique qui fait que l’eau contenue dans un récipient, dès lors qu’on y plonge un tube à la verticale, va remonter à l’intérieur de ce tube. Un exemple de capillarité dans la nature est l’absorption de l’eau de la terre par les racines d’un arbre ou de tout autre végétal et la remontée de celle-ci jusqu’aux feuilles. Mais la capillarité désigne également de manière générale toutes les situations dans lesquelles l’eau traverse des tubes très fins, donc des matériaux poreux. En trempant un morceau de brioche dans votre bol au petit déjeuner, celle-ci s’imbibe de boisson. En faisant la vaisselle, votre éponge s’imprègne d’eau même sur les parties non immergées. Une irrigation par capillarité est donc une manière d’arroser qui utilise ce phénomène, soit en utilisant des tubes à proprement parler, ou tout autre système dans lequel l’eau va remonter, soit en utilisant des matières perméables aux liquides. 

Les avantages d’un système d’arrosage par capillarité

Économies d’eau

Avec ce système d’irrigation, la plante reçoit la juste quantité dont elle a besoin, étant donné que ce sont ses propres racines qui prélèvent l’eau dans la terre, et que celle-ci sera constamment imbibée. Cela vous permet d’éviter de déverser le contenu d’un arrosoir au pied d’une plante qui n’a besoin que de l’équivalent d’un verre. Pour votre portefeuille autant que pour l’environnement, prévenir le gaspillage de cette ressource de plus en plus précieuse est indispensable. 

Gain de temps

En utilisant la capillarité, vous mettez en place en quelque sorte un arrosage automatique. Sans tuyaux et sans arroseurs certes, mais qui n’a pas besoin de votre intervention, du moins pas aussi fréquemment que dans le cas d’un système manuel. L’arrosage des plantes peut être une activité agréable, mais lorsque vous devez y passer plus d’une heure par jour, il devient vite une corvée…

Limitation des herbes indésirables

Si on n’arrose plus le sol, la terre reste sèche en surface et il y a de fortes chances pour que les herbes que nous ne souhaitons pas conserver ne prospèrent pas. 

Autonomie

Étant donné que vous fournissez à vos végétaux un stock d’eau qu’ils utilisent au fur à mesure de leurs besoins, votre intervention n’est nécessaire que pour re remplir cette réserve. Vous pouvez donc vous absenter plusieurs jours pour partir en week-end ou plus, sans avoir à investir dans un kit d’arrosage goutte-à-goutte, lorsque vous aurez constaté combien de temps vos plantes peuvent tenir avec la quantité d’eau qu’elles ont à disposition.  

Des plantes en meilleure santé

Un arbuste, une fleur, un légume qui reçoit pile poil la quantité d’eau dont il a besoin se portera forcément mieux que s’il subit la sécheresse ou la sur-irrigation. Avec cette méthode, fini le stress hydrique ! Par ailleurs, beaucoup de maladies sont consécutives à une humidité trop importante ou au fait de mouiller les feuilles. Dans le cas présent, aucun risque, l’eau est fournie en profondeur. 

Irriguer ses plantes par capillarité : les différentes options

Il existe plusieurs manières d’arroser ses plantes avec cette technique, mais vous pourrez vous en servir pour la plupart des cultures, des fleurs en jardinières aux arbres du verger en passant par les légumes du potager et les plantes grasses en intérieur. Serres Tonneau vous en présente deux bien connues. 

Utiliser une ficelle

Cette méthode est adaptée aux plantes qui se trouvent dans un pot, donc principalement les plantes d’intérieur, mais si vous avez des plantes en pot à l’extérieur c’est faisable aussi. Il faut choisir une matière dans laquelle l’eau va bien s’imbiber, comme le coton ou la laine. Il suffit d’enfoncer une extrémité du fil dans la terre du pot, et de placer son autre extrémité dans un récipient d’eau. Vous comprendrez donc aisément pourquoi ce système est aussi souvent appelé « arrosage à la mèche » ou encore « arrosage au fil de laine ». C’est encore mieux si le contenant d’eau est surélevé par rapport au pot de fleurs. Vous pouvez utiliser un gros récipient dans lequel tremperont les mèches de ficelle de plusieurs plantes. Attention, il faut faire en sorte que la ficelle atteigne le fond du réservoir, sinon elle ne transportera plus l’eau quand celle-ci descendra en dessous d’un certain niveau ! Il est possible de mettre en place cette technique à l’intérieur d’une bouteille plastique. Celle-ci sera alors coupée en deux, et la partie haute retournée servira de contenant pour le substrat de la plante et cette dernière. La partie inférieure quant à elle constituera le réservoir d’eau. Une ficelle devra traverser le bouchon pour avoir un côté dans la terre, et l’autre côté baignera dans le réservoir placé au-dessous. Suivant les besoins en eau de vos plantes et la taille de votre réserve d’eau, cette solution peut durer jusqu’à deux semaines. 

Planter des oyas

Beaucoup de personnes ignorent ce que sont les oyas, et pourtant il s’agit d’une méthode ancestrale très efficace, et pour ne rien gâcher écologique, pour arroser ses plantes. Les oyas sont des pots en terre cuite, plutôt de forme allongée comme des amphores, mais il en existe de formes très différentes. La terre cuite étant un matériau poreux, l’eau va la traverser. Le principe est donc de remplir d’eau ces récipients puis de les enfouir au plus près des cultures à irriguer, ne laissant dépasser que l’orifice par lesquels les réapprovisionner. Une oya de taille très importante peut être enterrée au pied d’un arbre, tandis qu’un tout petit modèle sera simplement à moitié dans la terre d’un mini pot de fleur. Vous pouvez vous en servir au jardin comme dans la maison, pour un week-end ou plus d’une semaine, avec de l’eau du robinet ou plutôt de votre récupérateur d’eau de pluie

L’arrosage par capillarité est finalement plus simple à comprendre et à mettre en place qu’il n’y paraît. Et surtout, son utilisation ne requiert pas de matériel compliqué ou hors de prix. Une bonne solution pour vos plantes pendant vos vacances. Alors, quand est-ce que vous vous y mettez ?

Alexis Tonneau

Alexis, cinquième génération à la barre de Les Serres Tonneau depuis 2021, incarne l'innovation au sein d'une tradition familiale débutée en 1962. Formé en ingénierie, avec un parcours enrichi dans la cosmétique et la chimie de l'emballage, il a choisi de poursuivre l'œuvre de sa famille en embrassant les défis du jardinage moderne. Passionné par le lien entre l'homme et la nature, Alexis voit le jardinage comme un acte de pleine conscience, un moyen de ralentir et de se reconnecter à soi dans un monde rapide.

Sous sa direction, Les Serres Tonneau promeut une vision du jardinage durable, rejetant la surconsommation pour des serres simples, efficaces, et écologiques. Alexis défend la permaculture et l'agroécologie, envisageant un avenir où culture et jardinage riment avec respect de l'environnement.

À travers ses écrits, il partage sa conviction que des pratiques durables peuvent transformer notre relation à la terre, encourageant chaque jardinier à adopter une approche plus consciente et respectueuse. Alexis aspire à inspirer une nouvelle génération de jardiniers, guidés par les principes de durabilité et d'innovation, pour cultiver un avenir plus vert pour notre planète.