Plante compagne : définition et utilité - Serres Tonneau

On lit souvent qu’il faut faire appel aux plantes compagnes dans son jardin. Mais savez-vous ce que désigne cette expression ? Voyons tout de suite ce que ce terme signifie et quelle est l’utilité d’une plante compagne, pour que vous puissiez en profiter chez vous. 

Qu’est-ce qu’une plante compagne concrètement ?

Si vous avez des voisins, il y a des chances pour qu’il y en ait certains que vous appréciiez, et d’autres moins. Il se peut aussi que certains d’entre eux vous rendent service, vous filant un coup de main de temps en temps en matière de bricolage, tandis que vous les remerciez avec un bon petit plat ou quelques pots de confiture dont vous seul avez le secret. C’est ce que l’on pourrait appeler un « échange de bons procédés ». Eh bien, chez les plantes, cela fonctionne de la même manière. Il ne faut pas oublier que dans la nature, il y a un équilibre parfait et que rien n’est fait au hasard. Tel insecte est prévu pour polliniser telle fleur, tel arbre fait de l’ombre à tel autre… Il existe ainsi de très nombreuses associations qui apportent des bénéfices à l’une des parties ou aux deux. Dans le monde végétal, on parle alors de plante compagne lorsqu’une plante placée près d’une autre permet de la protéger ou de stimuler sa croissance, parfois de manière réciproque. Il y a des plantes qui peuvent être placées côte à côte sans que cela n’entraîne d’avantage particulier pour l’une ou l’autre. En revanche, il y a aussi des associations qui peuvent entraîner beaucoup de dégâts ! Il faut donc y penser au jardin ou au potager avant de mettre en place ses cultures. 

Comment les plantes peuvent-elles agir sur leurs voisines ?

Les plantes compagnes peuvent aider leurs voisines de diverses façons. La plupart du temps, elles agissent par le biais de substances odorantes, si bien que l’on croit parfois que les plantes compagnes sont uniquement des plantes aromatiques, ce qui n’est bien sûr pas le cas. Des plantes d’ornement ou des légumes peuvent aussi être très utiles. 

Elles peuvent favoriser leur croissance

Certains phénomènes sont explicables et d’autres restent encore mystérieux, mais l’observation des jardiniers depuis des siècles a mis en évidence les résultats que produisent telles plantes sur telles autres. L’aneth est par exemple un bon compagnon du concombre, dont il boostera la croissance en plus d’en rehausser la saveur et d’attirer les pollinisateurs et auxiliaires. Ce qui n’est pas le cas de la sauge et du basilic qui, eux, auront l’effet inverse puisqu’ils inhiberont sa croissance. Les haricots, tout comme le pois, qui font partie de la famille des légumineuses, sont des plantes qui transforment l’azote de l’air pour le rendre disponible dans le sol. Cela favorise la croissance de certaines variétés qui en ont besoin, comme le concombre. 

Elles repoussent des insectes ou autres animaux prédateurs

De nombreuses plantes compagnes permettent via leurs sécrétions de tuer ou repousser des insectes ravageurs, comme l’œillet d’Inde dont l’odeur fait fuir les pucerons, et qui est souvent planté entre les plants de tomates. C’est bien sûr le cas des herbes aromatiques, qui libèrent par définition une quantité importante de substances olfactives et qui pourront aussi masquer les odeurs attirantes, et des plantes de la famille des alliacées, à laquelle appartiennent notamment l’ail et l’oignon. Les pucerons seront incommodés par l’aneth, tandis que la mouche de la carotte n’apprécie pas du tout la coriandre ni le poireau. L’araignée rouge quant à elle fuira le radis, laissant ainsi tranquilles vos piments et vos poivrons. 

Elles attirent des insectes ou autres animaux auxiliaires

Si certaines substances font fuir tel ou tel animal, elles en attirent d’autres. Ainsi on peut cultiver une plante qui attirent un insecte, un oiseau, ou un autre animal, lui-même friand des nuisibles dont on veut se débarrasser. Par exemple, les soucis possèdent des fleurs qui attirent les syrphes, petites mouches inoffensives qui ressemblent à des guêpes, pollinisatrices, et surtout dont les larves se régaleront de pucerons. Si les plantes aromatiques ont un fort pouvoir répulsif, elles auront elles aussi un fort pouvoir d’attraction. 

Elles font de l’ombre aux cultures qui en ont besoin

Certaines plantes hautes ou mi-hautes avec de larges feuilles ou de grosses fleurs, peuvent présenter un avantage pour l’ombre qu’elles créent. En effet, chaque variété a ses préférences mais de nombreux végétaux n’apprécient pas de pousser en plein soleil. Des espèces comme le tournesol, le maïs, ou de la famille des ombellifères comme le céleri, le fenouil, l’angélique officinale ou le persil tubéreux peuvent protéger des semis ou des jeunes pousses de l’ardeur de ses rayons. 

Éviter les maladies

Les alliacées sont placées près des plants de tomate et de pomme de terre pour lutter contre le mildiou, et au pied des pêchers pour éloigner la cloque du pêcher, les choux préservent le céleri contre la maladie des tâches brunes, le basilic est efficace contre l’oïdium, et bien d’autres encore ! 

Dans tous les cas, les conseils de jardinage ne préconisent pas la monoculture sur de grandes surfaces, que ce soit en plein air ou sous une serre de jardin, car alors les parasites en tout genre s’en donnent à cœur joie. Le mélange des variétés, lui, permet de limiter les dégâts en ne concentrant pas tous les spécimens au même endroit et en faisant appel à toutes les particularités des espèces alentours pour assurer la défense. Dans cette optique, il est préférable de cultiver en lignes mais en alternant les rangs avec une ligne d’une espèce, une ligne d’une autre espèce, et même en alternant les espèces sur un même rang. Si l’on préfère une culture en carrés, ne pas hésiter à varier les espèces dans un même carré.

Pourquoi utiliser des plantes compagnes dans le jardin ?

Lorsqu’on est un jardinier passionné, on a à cœur de prendre soin de ses cultures. On se fie au calendrier des semis pour optimiser ses chances, on veille à la germination de ses graines, au développement de ses jeunes pousses, à la fructification de ses plants… Il est donc normal de vouloir conserver ses plantations en bonne santé. Et de nos jours, un nombre croissant de particuliers comme de professionnels souhaite le faire sans faire appel aux méthodes chimiques. Pourquoi utiliser un produit pour éliminer les pucerons quand une armée de coccinelles peut faire le même travail ? Pourquoi ajouter un engrais artificiel quand une autre plante peut apporter ce qu’il faut à la première ? C’est donc une démarche qui s’inscrit tout à fait dans un potager bio, ou dans le concept de permaculture. 

Quelles sont les meilleures plantes compagnes pour les légumes spécifiques ?

Si vous avez besoin de connaître les bonnes associations pour un légume en particulier, sachez que celles-ci sont souvent mentionnées sur les sachets de semis. Si vous vous procurez des graines, vous aurez donc normalement les informations pour les plantes compagnes correspondantes. Si vous vous procurez des plants, n’hésitez pas à demander des conseils à votre horticulteur. Celui-ci connaît bien son métier et saura vous indiquer les espèces qui s’entendent bien. Les livres de jardinage sont nombreux et une bonne partie d’entre eux abordent le sujet des plantes compagnes. Sinon, un bref coup d’œil sur Internet vous permettra de trouver un guide complet concernant la culture du légume qui vous intéresse. Voici tout de même un petit récapitulatif concernant des variétés assez souvent cultivées qui vous donnera quelques pistes. 

Utiliser les plantes compagnes est un moyen naturel de lutter contre les nuisibles et ravageurs, d’attirer les pollinisateurs, de contrer les maladies ou encore de favoriser la croissance de vos cultures. En effet, leur présence permet souvent de se passer d’autres techniques beaucoup moins inoffensives pour votre jardin comme pour l’environnement. Favorisez la diversité et observez les résultats !

Léa Modave

Léa, Responsable E-commerce et Marketing digital chez Les Serres Tonneau depuis 2024, puise son expertise dans une longue tradition familiale de floriculture. Issue d’une famille de passionnés de nature, elle a grandi entourée de serres et de jardins. Ses grands-parents, floriculteurs depuis des générations, lui ont transmis l’amour des plantes et le respect de la terre. En travaillant plusieurs années dans le domaine des fleurs, Léa a perfectionné son savoir-faire en horticulture et s’est engagée dans une approche respectueuse de l’environnement.

Aujourd’hui, elle allie tradition et modernité, en mettant son expertise florale au service du e-commerce des Serres Tonneau pour offrir des solutions de jardinage durables. Léa défend une vision du jardinage simple, éthique, et en harmonie avec la nature. À travers ses articles, elle partage sa passion pour la nature et promeut des pratiques durables qui encouragent chacun à se reconnecter à la terre.

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