Le concombre, cucumis sativus de son petit nom latin, est un incontournable de l’été, notamment pour sa présence dans les salades de crudités. Sa culture étant relativement simple, il serait dommage de ne pas lui faire une place au potager.

Pourquoi cultiver du concombre ?
Parce qu’on aime ça ! En effet, faire pousser des concombres dans son potager simplement parce qu’on en apprécie le goût est déjà une raison suffisante. Le plus souvent consommé cru en salade, le concombre est un aliment sain et intéressant. Composé principalement d’eau (plus de 95%), il est faible en calories mais cela ne l’empêche pas d’être riche en fibres, en vitamines, notamment C, K mais aussi B9, ce qui en fait un aliment de choix pour les futures mamans, et en minéraux comme le potassium, le magnésium ou encore le calcium. Aliment dépuratif, diurétique, drainant, le concombre peut également être utilisé en soin cosmétique externe. Qui n’a jamais vu des rondelles de concombre posées sur les yeux d’une personne le temps de laisser agir son masque beauté ? Ce procédé permet en effet de profiter de ses vertus anti-inflammatoires pour atténuer le gonflement des paupières. Mais le concombre étant assainissant, hydratant et astringent, il peut aussi servir à concocter le masque que vous appliquerez sur tout le visage. Si vous appréciez le concombre et que vous avez un jardin, il est donc pertinent d’en cultiver si ce n’est pas déjà le cas ! De plus, en maîtrisant la production, vous savez ce que vous faites pousser et dans quelles conditions. Cela vous assure notamment une culture sans pesticides, ce qui vous permettra de consommer la peau de ce fruit (car ce n’est pas un légume !) sans risque, ce qui est plutôt intéressant dans la mesure où c’est elle qui contient le plus de nutriments ! Quant au cornichon, il faut savoir qu’il n’est rien d’autre qu’un petit concombre ! Les vertus sont donc les mêmes.
Quand planter les concombres ?
Le concombre est une plante annuelle, c’est-à-dire qu’elle réalise son cycle de croissance sur une année tout au plus. Cela signifie que l’année suivante, il faudra obligatoirement planter ou semer à nouveau pour en faire la culture. En ce qui concerne le concombre, la période de culture s’étend du début du printemps à la fin de l’été pour la plupart des variétés. Bien sûr, si vous effectuez vos propres semis vous vous y prendrez plus tôt que si vous achetez des plants déjà prêts. Et semis ou plantation, vous pourrez également prendre un peu d’avance sur le calendrier des semis si vous utilisez une serre de jardin, puisqu'à l’abri vos concombres bénéficieront d’une température plus douce qu’en extérieur et donc de conditions de développement appropriées. La récolte des fruits peut facilement s’étaler jusqu’à octobre.
Quelles sont les variétés de concombres les plus faciles à cultiver ?
Le concombre est une plante potagère grimpante originaire d’Inde. Comme beaucoup de fruits, de légumes et de plantes de manière générale, les concombres se déclinent en un très grand nombre de variétés (plusieurs centaines) qui différent par leur taille, leur précocité, leur goût, la présence ou non de pépins... On trouve des concombres courts, appelés concombres épineux ou américains (variété Sideral, variété Marketer…), avec la peau mate et rugueuse, des concombres longs, appelés concombres hollandais ou anglais (Acylia, Loustik…), avec la peau brillante et dont le goût n’est pas amer, et des mini concombres appelés concombres libanais (Gynial, Pharo…), courts mais avec les caractéristiques des concombres longs. Les concombres de type hollandais sont les plus répandus sur les étals car leur goût est plus agréable. Si vous vous procurez des plants chez un horticulteur, il se peut que vous n’ayez pas énormément de choix concernant la variété, il est fort probable qu’il s’agisse de concombres hollandais. Si vous avez le choix pour vos plants, ou si vous décidez d’acheter plutôt un sachet de graines pour semer, sachez que la variété Marketmore est reconnue pour sa résistance aux maladies, tandis que la variété Noa est adaptée pour les espaces restreints.

Comment semer le concombre ?
Vous avez décidé de commencer avec des graines plutôt que des plants, très bien ! Il va donc vous falloir un endroit chaud, à l’abri du vent et bien ensoleillé pour vos semis. Si vous effectuez d’autres semis que le concombre, vous pouvez tout à fait placer ces derniers avec. L’important est simplement de ne pas les exposer à une température inférieure à 10°C. S’ils sont effectués en intérieur, les semis de concombre comme des autres « légumes » d’été pourront intervenir dès le mois de février. En mars et avril, il est possible de semer en extérieur sous abri, qu’il s’agisse d’un tunnel de forçage ou d’une serre de jardin. Il faudra attendre en revanche le mois de mai pour semer vos graines de concombre en pleine terre sans abri. Quels que soient le moment et le lieu choisis, le substrat devra être meuble, riche en matière organique et bien drainé. Si vous en avez la possibilité, incorporez du fumier ou du compost. Le concombre se sème par poquet, c’est-à-dire par groupe de quelques graines (2 ou 3) à 2 ou 3 cm de profondeur. La culture du concombre nécessite environ 1 mètre entre chaque pied, il faudra donc prévoir cet écart-là si vous semer directement en place.
Comment planter le concombre ?
Pour planter les plants issus de vos propres semis ou des plants achetés chez l’horticulteur, il faut attendre que les risques de gelées soient passés. On choisit des plants en bonne santé et on prévoit la distance évoquée dans le paragraphe précédent, de 1 mètre entre les pieds. Sachez que vivre en appartement ne vous empêche pas de cultiver du concombre : il se plaira très bien en pot ou en jardinière sur un balcon ou une terrasse. Le sol devra là aussi être riche et meuble, il faudra donc le décompacter s’il est trop dur, et l’enrichir s’il est trop pauvre. Mettre ses plants à tremper dans de l’eau à température ambiante une ou deux heures avant la plantation permet de ré-humidifier le substrat pour faciliter la reprise. Il ne faut toutefois pas recouvrir entièrement vos godets d’eau, pour ne pas noyer le cœur de la plante et éviter de mouiller les feuilles. Le concombre, et le cornichon puisqu’il s’agit de la même plante, est une espèce grimpante que l’on peut, au choix, laisser courir au sol, ou faire monter sur un grillage ou un autre type de support. La distance de 1 mètre est valable pour des plants qui se développent en hauteur, mais si vous choisissez la culture horizontale, les pieds de concombre devront bénéficier chacun de 4m² au minimum pour s’épanouir au mieux. Evidemment, dans le cas d’une culture en serre abri légumes, le but étant d’optimiser l’espace, on opte pour une culture verticale.
Quels sont les conseils de culture du concombre en matière d’entretien ?
Si vous avez semé directement en pleine terre, l’étape de sélection des plants vigoureux pour repiquage n’est pas utile. Mais si vous avez bien suivi les conseils précédents, il y a fort à parier que plusieurs tiges sortent de terre aux mêmes endroits. Il vous faudra alors éclaircir, c'est-à-dire ne conserver que le plus beau des plants de concombres, lorsque ceux-ci seront au stade de quelques feuilles. La mise en place d’un paillage permettra de conserver l’humidité, et vous évitera de devoir biner et désherber trop fréquemment. Le concombre est gourmand, rajouter du fertilisant, comme du purin d’ortie, en cours de culture, ne sera pas de trop. Si vous vous demandez quelle est la meilleure méthode d’arrosage pour les concombres, il n’y a rien de sorcier. Il suffit de les arroser 1 ou 2 fois par semaine en veillant bien à ne pas mouiller le feuillage pour éviter les maladies cryptogamiques. La récolte des concombres (ou des cornichons) pourra se faire 3 à 4 mois après les semis, et devra être régulière pour assurer une bonne fructification. Vous pouvez pincer vos concombres (tailler les extrémités des tiges) pour optimiser leur développement mais cette étape n’est absolument pas indispensable. Dans ce cas, on pince généralement au dessus de la deuxième ou troisième feuille.
Comment éviter les maladies des concombres et les parasites ?
Les gastéropodes sont friands du concombre au potager, il faudra donc protéger vos pieds avec des pièges ou des barrières. Le voisinage des capucines éloignera les pucerons de vos concombres car ils iront sur ces dernières. L’oïdium et le pistou sont des maladies cryptogamiques très répandus mais dont vous pouvez éviter les ravages simplement par l’attention portée à l’arrosage.
Le concombre est un fruit qui non seulement ne vous fera pas grossir, mais qui peut vous apporter beaucoup ! Lorsque la saison des semis et des plantations arrive, il ne vous demandera que peu de travail comparé au plaisir procuré par son goût et sa fraîcheur !
Léa Modave
Léa, Responsable E-commerce et Marketing digital chez Les Serres Tonneau depuis 2024, puise son expertise dans une longue tradition familiale de floriculture. Issue d’une famille de passionnés de nature, elle a grandi entourée de serres et de jardins. Ses grands-parents, floriculteurs depuis des générations, lui ont transmis l’amour des plantes et le respect de la terre. En travaillant plusieurs années dans le domaine des fleurs, Léa a perfectionné son savoir-faire en horticulture et s’est engagée dans une approche respectueuse de l’environnement.
Aujourd’hui, elle allie tradition et modernité, en mettant son expertise florale au service du e-commerce des Serres Tonneau pour offrir des solutions de jardinage durables. Léa défend une vision du jardinage simple, éthique, et en harmonie avec la nature. À travers ses articles, elle partage sa passion pour la nature et promeut des pratiques durables qui encouragent chacun à se reconnecter à la terre.