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Il n'y a aucun produit dans votre panier Savez-vous ce que signifie écologique ? L’écologie est la science qui étudie les rapports entre l’environnement et les êtres vivants qui l’habitent, ainsi que les effets de ces interactions. On parle donc d’écologique pour tout ce qui se rapporte à ce domaine. Mais de nos jours, le terme « écologique » est utilisé aussi et surtout pour désigner une pratique, un objet, un produit, qui respecte l’environnement, c’est-à-dire qui ne lui est pas préjudiciable. Par conséquent, tout ce qui va dans ce sens permet de tendre vers un jardin le plus écologique possible, car il n’y a pas, d’un côté, les jardins écologiques, et de l’autre ceux qui le sont, mais plutôt différents degrés. Voici six actions à entreprendre pour faire de son jardin un jardin écologique.
1 - Bannir les produits chimiques
C’est probablement la première chose qui vient à l’esprit, car la nocivité des produits chimiques au jardin est aujourd’hui bien connue du grand public. Pour respecter l’environnement, la terre, les animaux quels qu’ils soient, les plantes, et même les êtres humains, il est primordial de supprimer tous les produits chimiques de vos placards. Cela inclut les pesticides, qui sont utilisés pour prévenir ou traiter l’invasion d’insectes, de champignons ou autre organismes, et les herbicides, qui servent à éliminer les herbes indésirables. L’utilisation de ces produits chimiques au jardin est nocive à plusieurs niveaux : ils polluent le sol, et l’eau via les nappes phréatiques, ils perturbent, voire tuent, des micro-organismes et des insectes autres que ceux dont on voulait initialement se débarrasser, sans compter le fait qu’ils se retrouvent dans notre corps par l’inhalation d’air pollué ou la consommation de végétaux exposés. Il n’est toutefois pas facile de se passer de ce type de produits lorsqu’on a l’habitude de les utiliser depuis des années. On peut se tourner vers des produits du commerce qui sont plus respectueux, mais il existe aussi des alternatives naturelles, bien que celles-ci soient souvent moins efficaces, ou plutôt moins « radicales ». C’est tout son rapport à la nature qu’il faut alors repenser et apprendre à faire la part des choses. Le savon noir, les orties, les coquilles d’œufs ou encore la terre de diatomée sont des produits 100% naturels qui peuvent avoir plusieurs utilités en matière de jardinage. Il existe d’autres astuces pour réduire les risques de maladies et les attaques de nuisibles, comme la rotation des cultures ou encore l’utilisation d’animaux, notamment d’insectes, auxiliaires.
2 - Attirer les auxiliaires du jardin
On appelle les auxiliaires les êtres vivants (généralement les animaux) qui aident à l’entretien et au bon fonctionnement du jardin. Ils peuvent être utiles de différentes manières.
Certains protègent le jardin des ravageurs en s’en nourrissant, comme la coccinelle, qui raffole des pucerons, ce qui n’est pas le cas du jardinier ! Les oiseaux, eux, consomment beaucoup d’insectes, comme les chenilles, les coléoptères ou encore les araignées. Le hérisson vous débarrassera d’une bonne partie des gastéropodes, mais aussi des sauterelles et des hannetons. On pense rarement au lézard mais il est partout et se nourrit lui aussi de nombreuses espèces d’insectes, tout en respectant vos plantations !
D’autres servent à la fructification et à la reproduction de vos végétaux, en pollinisant les fleurs, comme c’est le cas de nombreux insectes. Les papillons, les abeilles, les bourdons, sont des acteurs majeurs de la pollinisation, à eux seuls ils sont responsables de plus de 80% du travail ! En butinant les fleurs pour en récolter le nectar, ils se couvrent de pollen, qu’ils transportent de plante en plante, et sont ainsi garants du maintien d’une majeure partie de la biodiversité. Sans insectes pollinisateurs, pas de fruits ni de légumes sur les plants de votre potager.
D’autres encore servent à éliminer les déchets du jardin, qu’ils décomposent en éléments nutritifs tout en aérant le sol. C’est le cas des précieux vers de terre. Ceux-ci pourront aussi attirer les oiseaux et les hérissons.
Comment attirer les auxiliaires au jardin et au potager ? En leur fournissant le gîte et le couvert ! Pour les insectes pollinisateurs, on peut installer différentes variétés de plantes mellifères, c’est-à-dire des plantes qui vont leur fournir du nectar et du pollen. En venant butiner celles-ci, ils feront forcément des petits détours sur les plantes voisines. Laisser une zone sauvage, autrement dit sans entretien, est aussi une bonne solution car ils apprécient généralement ce type de fleurs. Ces deux astuces attireront aussi les insectes qui viennent chercher de petites bébêtes. Il est possible de leur confectionner un abri, très facilement et pour trois fois rien, avec des bûches de bois percées de trous plus ou moins gros pour les abeilles et les bourdons, ou avec de la paille pour les papillons. Celui-ci devra être placé en hauteur.
3 - Economiser l’eau
Si on veut cultiver dans de bonnes conditions, il faut généralement une certaine quantité d’eau et donc, prévoir un arrosage plus ou moins régulier suivant les espèces et la région, d’autant plus si vos plantations sont sous serre de jardin et ne profitent pas de la pluie. Ne pas arroser assez est préjudiciable pour vos cultures, mais arroser trop peut l’être aussi, et le gaspillage de l’eau n’est pas écologique. L’eau de pluie est la meilleure eau pour vos plantes et votre potager, car elle ne contient pas de chlore contrairement à celle du robinet, et en plus elle est gratuite ! La création d’un jardin écologique va donc naturellement de pair avec la mise en place d’un système pour récupérer l’eau de pluie. On peut installer un récupérateur acheté dans le commerce, relié à la gouttière avec un filtre, et même y brancher tout son dispositif d’arrosage automatique si la gravité le permet, ou tout aussi bien poser une simple cuve sous la gouttière. Le choix du moment pour arroser est aussi important dans la préservation de cette ressource. En arrosant au moment le plus chaud de la journée, vous pouvez avoir besoin de deux à trois fois plus d’eau pour le même résultat, voire plus. Il est préférable d’opter pour un arrosage au lever du jour ou avant le coucher du soleil. Vous pouvez mettre en place un système d’arrosage et d’irrigation automatique qui optimisera votre gestion de l’eau, qu’il s’agisse d’un circuit de tuyaux classique, de bouteilles plastiques détournées ou d’oyas, ces pots en terre cuite que l’on enterre au pied des plantes.
4 - Pailler le sol
Le paillage, pratique qui consiste à couvrir le sol avec des matériaux organiques ou non, permet en tout premier lieu d’éviter la pousse d’adventices et l’évaporation de l’eau. Mais dans le cas précis d’un jardin écologique et durable, c’est bien sûr la matière organique qui nous intéresse. Qu’il s’agisse de paille, de foin, de feuilles mortes, de bois raméal fragmenté ou encore d’herbes de tonte, cette matière va se décomposer plus ou moins rapidement, enrichissant ainsi le sol tout en permettant le recyclage des déchets verts. En dehors des périodes de culture, si vous ne cultivez pas toute l’année, vous pouvez semer des engrais verts, qui protègeront le sol tout en le régénérant. Et bonus : cette épaisse couche de végétaux quels qu’ils soient va favoriser la venue des auxiliaires dont nous parlions plus haut !
5 - Fabriquer et utiliser du compost
Le compost, c’est le résultat final de la décomposition des matières organiques. Il en résulte une terre fine et très riche en nutriments. Sa qualité est telle qu’on le surnomme souvent l’or noir. Et pourtant, nous sommes tous à même d’en fabriquer chez nous, même avec très peu d’espace ! Il faut toutefois un peu de patience, car vos déchets de cuisine et du jardin mettront plusieurs mois avant de se transformer en compost utilisable pour vos cultures. Mais cela en vaut la chandelle. Vous réduirez votre quantité de déchets, tout en produisant un excellent engrais naturel pour votre jardin écologique. Le compostage des matières organiques peut même s’effectuer directement en place, au pied de vos plantes, dans votre serre abri légumes, ou au pied de vos haies par exemple.
6 - Privilégier les outils manuels
De nombreux outils de préparation ou d’entretien du jardin fonctionnent à l’essence. Celle-ci émet des vapeurs qui ne sont pas inoffensives pour les plantes et les insectes, et qui contribuent à l’effet de serre. Mais ces outils existent, ou des alternatives, en mode manuel. Si cela n’est pas possible, optez pour des appareils électriques, qui au moins ne rejetteront rien dans l’environnement. Cela peut être l’occasion de remettre en question certaines pratiques, comme le travail du sol qui, par motoculteur ou même par bêchage manuel, n’est pas nécessaire et peut même détruire la faune microscopique présente dans les couches superficielles.
Mettre en place un jardin écologique n’est pas si compliqué que cela en a l’air. Ce sont finalement des pratiques simples et liées au bon sens qui vous permettront d’obtenir un espace de culture plus respectueux de l’environnement. En commençant par bannir les produits chimiques, vous aurez déjà fait un bond considérable. Pas à pas, le reste suivra, et la nature vous remerciera !
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