Vivre en ville sans jardin, cela peut être mal vécu. Pour jardiner, se détendre, ou simplement profiter du soleil, nombreux sont ceux qui voudraient avoir leur petit carré de terre. La solution ? Le jardin partagé !

Quel est le principe du jardin participatif ?

Le jardin participatif, comme l’indique l’adjectif « participatif », est un espace de culture (de légumes, de fleurs…) qui fait appel à la participation de tous. Ces jardins sont en fait des jardins partagés entre plusieurs habitants d’un quartier. Ils peuvent aussi être mis en place dans des structures comme des maisons de retraites, écoles, centres de loisirs… Tous les participants peuvent contribuer à l’entretien et récolter ensuite les fruits de leur travail. Le jardinage peut se faire à tour de rôle ou ensemble. Rien que dans la capitale, aujourd’hui plus d’une centaine de jardins partagés parisiens existent, et d’autres voient le jour régulièrement. 

Jardin collectif : quel intérêt ?

Que gagne-t-on à créer ou participer à un jardin partagé ? Il y a à la fois toutes les raisons habituelles liées au fait d’avoir un jardin, et à la fois d’autres raisons en rapport avec le fait d’être intégré dans un projet participatif.

Bénéficier de bons légumes

De plus en plus de personnes se soucient de ce qu’elles mettent dans leur assiette. Pesticides, fertilisants de synthèse, l’agriculture conventionnelle n’est pas forcément top pour notre santé. Sans compter que même au niveau du goût, les légumes vendus dans les grandes surfaces ne sont pas ce qu’on peut qualifier de « bons ». Alors même en ville, sans terrain, il devient possible de cultiver ses propres légumes. 

Disposer d’un coin de verdure

Tout le monde n’a pas les moyens financiers de disposer d’une maison avec jardin en ville. Quand bien même les finances sont suffisantes, les logements avec grand jardin ne sont pas ce qu’il y a de plus répandu dans les grandes agglomérations. Et pourtant, qu’on en soit conscient ou non, l’être humain a un important besoin de nature. Alors oui, il y a toujours des parcs et jardins dans le centre-ville, mais son petit bout de terrain aménagé à sa guise, c’est autre chose.   

Partager et rencontrer

Plus qu’un simple espace de culture, le jardin participatif est un lieu de rencontre et de partage. On y côtoie les voisins à qui on n’a pas l’habitude de parler en temps normal, on en rencontre de nouveaux… Des jardiniers novices échangent avec des aguerris, les anciens (et moins anciens !) partagent leurs meilleurs conseils de jardinage… Les jardins partagés contribuent donc à créer du lien social, et mieux, du lien social de proximité. Ces oasis d’agriculture urbaine permettent de retrouver des valeurs telles que la solidarité, le travail de la terre, et de revenir à l’essentiel. 

Organiser des évènements

Du petit carré d’herbe au pied d’un immeuble, au grand écrin de verdure en plein centre-ville, les jardins participatifs constituent donc une place nature là où il n’y en a pas beaucoup. Ceux-ci représentent donc de parfaits lieux d’éducation à l’environnement, dans lesquels peuvent être proposées des activités sociales ou culturelles sur des thèmes comme le développement durable par exemple, mais pas que. Des repas ou pique-niques entre voisins peuvent aussi y être organisés. 

Comment créer un jardin partagé dans votre quartier ?

Le concept vous séduit et vous donne envie de sauter le pas ? Si certains jardins collectifs sont créés par des municipalités, beaucoup le sont à l’initiative de citoyens. Vous pouvez donc tout à fait être à l’origine du projet. Dans ce cas, il faut passer par plusieurs étapes.  

Trouver des personnes intéressées

Un jardin participatif, cela peut prendre plusieurs formes, plusieurs tailles, se faire à découvert ou dans une serre de jardin, mais dans tous les cas, cela se fait à plusieurs. Avoir envie de dégoter un bout de terrain pour y cultiver ses propres légumes tout seul, c’est parfaitement possible, mais ce n’est plus du collectif ! Dans le cas du jardin partagé, il faut donc trouver d’autres personnes intéressées, dans le même secteur. Pas besoin de rassembler cinquante habitants, une dizaine suffira amplement, pourvu qu’ils soient motivés. Pour cela, coller des affiches, distribuer des flyers dans les boites aux lettres, utiliser les réseaux sociaux, et en parler autour de soi est une bonne méthode. 

Chercher un terrain

Les espaces verts ne sont pas forcément très nombreux en ville, il faut en plus qu’ils soient disponibles, et idéalement qu’ils soient situés à un endroit stratégique. En effet, celui-ci devra être accessible facilement par tous les participants, donc plutôt au centre du quartier, et si possible bien desservi par les transports en commun. Une surface minimum de 200 mètres carrés est conseillée. Vérifier que le terrain dispose d’un bon ensoleillement tout au long de la journée, et que son sol est cultivable est bien sûr indispensable. La perle rare peut aussi bien se trouver chez un particulier qu’appartenir à une collectivité. Le mieux est de se rendre en mairie pour avoir des pistes de recherche. 

Créer une association

Cette étape n’est pas obligatoire, mais elle est fortement recommandée afin que les formalités administratives ne deviennent pas un casse-tête. En effet, constituer un groupement officiellement via la création d’une association permet d’agir d’une seule voix pour bien des démarches. Association ou pas, la mise en place d’un jardin participatif doit impérativement être précédée de la constitution d’un règlement, d’une charte qui va définir l’organisation du lieu. D’autant plus que chaque jardin a son propre fonctionnement, qui peut aussi bien être l’attribution d’une petite parcelle à chaque personne, qu’un espace de jardinage commun à tous.  

Se procurer le matériel nécessaire

Une fois que le projet de création de jardin est officiellement lancé, il ne reste plus qu’à s’équiper. Les outils de jardin de base tels que pelle-bêche, râteau, plantoir, gants, fourche, brouette, arrosoir, pots, constitueront vos premiers achats. Il y aura également les consommables tels que sacs de terreau, semences, ficelles… L’installation d’un composteur est judicieuse, et l’ajout de chaises ou de bancs permettra à chacun de se reposer après avoir travaillé dans le jardin collectif ou simplement d’y venir pour contempler les cultures qui s’y épanouissent. Selon le budget, l’acquisition d’une serre tunnel peut même être envisagée. Un abri pour le rangement du matériel sera nécessaire, ainsi qu’un accès à l’eau. 

Jardinier amateur en quête de conseils ou cultivateur expérimenté qui veut partager son savoir, un jardin participatif vous permettra de rencontrer d’autres personnes avec les mêmes intérêts que vous. Et s’il n’y en a pas encore près de chez vous, créez-le !  

Alexis Tonneau

Alexis, cinquième génération à la barre de Les Serres Tonneau depuis 2021, incarne l'innovation au sein d'une tradition familiale débutée en 1962. Formé en ingénierie, avec un parcours enrichi dans la cosmétique et la chimie de l'emballage, il a choisi de poursuivre l'œuvre de sa famille en embrassant les défis du jardinage moderne. Passionné par le lien entre l'homme et la nature, Alexis voit le jardinage comme un acte de pleine conscience, un moyen de ralentir et de se reconnecter à soi dans un monde rapide.

Sous sa direction, Les Serres Tonneau promeut une vision du jardinage durable, rejetant la surconsommation pour des serres simples, efficaces, et écologiques. Alexis défend la permaculture et l'agroécologie, envisageant un avenir où culture et jardinage riment avec respect de l'environnement.

À travers ses écrits, il partage sa conviction que des pratiques durables peuvent transformer notre relation à la terre, encourageant chaque jardinier à adopter une approche plus consciente et respectueuse. Alexis aspire à inspirer une nouvelle génération de jardiniers, guidés par les principes de durabilité et d'innovation, pour cultiver un avenir plus vert pour notre planète.